LE GOUR DE TAZENAT
Les premières neiges me donnèrent une forte envie d’air pur et de nature sous un manteau blanc.
La recherche de houx et de gui pour la décoration, en prévision des fêtes, fut un prétexte pour découvrir l’un des nombreux lacs, aux alentours du Puy de Dôme.
Le Gour de Tazenat à 630 mètres d’altitude et il se situe sur la commune de Charbonnières-les-Vieilles, à la limite nord de la Chaîne des Puys.
C’est un lac d’origine volcanique, qu’on appelle maar. Il est le cratère d’un volcan d’une profondeur d’environ 63 mètres et d’environ 800 mètres de diamètre.
Ce cratère se serait formé il y a 40 000 ans à la suite d’une rencontre du magma en fusion et d’une nappe phréatique ou d’une rivière souterraine. Volcan éteint depuis 30 000 ans.
Le ruisseau de Rochegude a fourni l’eau nécessaire aux explosions et ensuite au remplissage du cratère. Son fond est assez plat.
Avant sa formation il n’existait à cet endroit que des bouleaux et des pins. Le climat y était rude, car c’était la fin de la dernière période glacière.
Il est actuellement alimenté par les eaux de ruissellement et les sources souterraines. Un ruisseau le Gour, évacue le trop plein qui rejoint la Morge.
Trois moulins fonctionnent encore grâce à ce ruisseau : Les moulins du Compagnon, des Palles et des Desniers.
Dans ses eaux limpides on trouve entre-autres des écrevisses à pattes blanches, l’omble chevalier, brochets, anguilles, truites, carpes…
A la fin du XIX ème siècle, Guy de Maupassant vint en cure à Châtel-Guyon, et séjourna en 1885 au Château de Rochegude.
Il en profita pour visiter les alentours. Dans son roman Mont-Oriol qui traite du développement des villes thermales, des passages sont consacrés au Gour de Tazenat et on a pu lire cette description dans le journal « Gil Blas », :
« Christine qui s’était levée, découvrit tout à coup, dans un vaste et profond cratère, un beau lac, frais et rond ainsi qu’une pièce d’argent.
Les pentes raides du mont, boisées à droite, et nus à gauche, tombaient dans l’eau qu’elles entouraient d’une haute enceinte régulière. Et cette eau calme, plate luisante comme un métal, reflétait les arbres d’un côté, et, de l’autre, la côte aride, avec une netteté si parfaite qu’on ne distinguait point les bords et qu’on voyait seulement, dans cet immense entonnoir, où se mirait au centre le ciel bleu, un trou clair et sans fond qui semblait traverser la terre percée de part en part jusqu’à l’autre firmament. »Je vous laisse découvrir quelques photos que j’ai prises dans ce lieu que j’ai trouvé « enchanteur… ». Elles ont été prises le 16 décembre 2008 entre 15 h et 16 h.
Commune de Loubeyrat à 9 km de Charbonnières-les-Vielles
Sentier pour arriver au lac
Et maintenant découvrez...
Heureux propriétaires non ?
La neige il a fallut grimper !!!
:bisouxx: :bonnuit: