Le Jardin des Simples
Dans le Bas Moyen-Age c'est surtout dans les Monastères, les Abbayes que l'on trouvait les Jardins des Simples.
Ce sont les Moines et les Nonnes, que l'on nomma par la suite « apothicaires ».
Ils mirent en place des petites parcelles d'environ 1 à 4 m2 tout au plus, délimités soit par des plantes, soit par du plessis. Des allées sont conçues pour faciliter la cueillette et l'entretien.
Dans son parterre, le moine y ajoute des rosiers-tiges. Ceux-ci, plantés de façon symétrique symbolisent : Le moine en train de bêcher son carré de légumes.
D'autres fleurs sont cultivées par ces pieux jardiniers, pour décorer les autels et en offrande.
Principalement des Lys blancs, Roses de Provins ou Gallica.
Ils cultivèrent donc des Simples : Plantes médicinales, prisent sous forme de tisanes, décoctions ou inhalations ; ce qui a donné le nom de « Simples », car facile d'utilisation. Ayant certaines notions d'hygiène, de médecine ; ils essayaient de soigner, de soulager les maux de leurs paroissiens les plus pauvres.
Les plantes sont traitées avec beaucoup de respect, du fait de ses pouvoirs avec les forces de guérison. Ces carrés des Simples sortirent des monastères pour êtres étudiés, et êtres connus, par d'autres catégories de personnes, allant du paysan au médecin du Roy.
L'on compara et l'on chercha le rapprochement entre la couleur, la forme des plantes et certaines maladies.
Par exemple : l'Hépatique (Hepatica nobilis), jolie anémone.
Quand nous nous approchons pour voir de plus près ses feuilles, nous nous apercevons qu'elles sont découpées en trois lobes profonds, qui évoquent ceux du plus gros organe de notre corps, et la couleur rouge de leur face inférieure renforce la comparaison
Dans ces petits espaces, l'on cultivait aussi des Simples, dites « aromatiques » ; tel que le Thym (Thymus vulgaris), le Romarin (Rosmarinus officinalis), la Mélisse (Melissa officinalis)...
Le thym, romarin, mélisse, sauge, lavande étaient cultivés en grandes quantités :
Employés en premier lieu bien sur en médicinal. Elles servaient aussi mélangées à la paille ou la sciure qui recouvrait le sol des maisons, surtout dans les endroits où l'on faisait ripailles.
Elles servaient donc de désodorisant et de désinfectant.
Elles accompagnaient en abondance, souvent sous forme de marinade, les viandes faisandées, pour en atténuer l'odeur et le goût.
Dans ces carrés des Simples, les plantes étaient associées à des fleurs et la rotation de culture était respectée, en fonction de leur nature : vivaces, annuelles ; de la composition nutritionnelle du terrain dont elles ont besoin et des saisons.
Certains jardins étaient organisés différemment et chaque carré des Simples, se distinguait par sa particularité : carré de plantes condimentaires, d'aromatiques, médicinales, tinctoriales, ce Marie (fleurs blanches), magiques...
Ces quelques connaissances, dans le cadre du Moyen Age, une époque qui sur le plan de cette période, au niveau botanique, où j'aurai bien aimé vivre !!!
Car quand on voit les modes de cultures qui sont pratiqués actuellement me désolent tant.
Je suis contente que quelques personnes reviennent enfin à une culture plus naturelle.
Il est vrai que la façon de cultiver de nos parents et grands parents ont oubliés la gestion simple que nous a donnée Dame Nature.
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:brouette: